Tout commence par un trait de crayon… et l’idée prend forme. Ici, le droit à l’erreur est permis, mais il s’agit d’être rigoureux et d’affiner petit à petit le tracé. Les lignes de construction sont primordiales et des outils comme le réglet et le compas, essentiels.
C’est avec une pointe en acier que l’on vient préciser le dessin. Le motif est ainsi « griffé » sur l’objet afin que celui-ci reste et ne n’efface pas sous les mains du graveur. Il s’agit surtout de tracer les contours du dessin et les quelques points de repère, tels des lignes de construction, qui ne seront effacés qu’à la fin du travail.
La gravure s’apparente ici à de la micro-sculpture. Le graveur vient donner de la profondeur et du relief au dessin. Chaque coup d’outil est important, aussi chaque outil a son importance. Burins, échoppes rondes ou plates, onglettes, autant de formes différentes pour révéler la gravure. Copeau après copeau, le motif prend vie.
La précision de la coupe et le respect du dessin sont essentiels : il ne faut surtout pas enlever trop de matière. La rigueur est de mise et le droit à l’erreur faible. Il s’agit de faire ressortir chaque détail et de les mettre en valeur les uns par rapport aux autres.
Avant l’empreinte en cire (autrefois pour cacheter/signer lettres et parchemins), la pièce peut être passée au noir de fumée afin de faire ressortir la gravure par un jeu de contrastes. Le graveur travaille ainsi sa pièce en pensant à l’empreinte finale où tous les reliefs sont ainsi inversés.